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A l’affut d’images qui l’entourent pour trouver des motifs à peindre, le long de ses promenades à vélo ou sur les cimes d’horizons nocturnes et des astres qu’il capte en mouvements lents, presque à l’arrêt, Martin Chaumont traque ces images de la nature pour en révéler sa propre conception. De la réalité des paysages et des sous-bois qu’il traverse à toute allure, qu’il traduit avec des flous et des visions fragmentées, ou des images peintes de phénomènes lumineux qu’il invente ou recrée, peut survenir à tout moment quelque chose d’inattendu. Dans des mouvements figés dans l’espace, les feuilles d’arbres mortes nous surprennent, immobiles et graves. Ses toiles sont des successions de moments silencieux, habités par les ossatures des arbres qui invitent le doute et l’imaginaire à opérer, par des choix de cadrages agrandis, désaxés menant à une forme d’abstraction. A travers ces observations, il questionne l’image dans le « presque rien ». Il gomme parfois une partie du motif des branchages d’un arbre ou fait un close-up dans les lumières hivernales qui se renouvellent avec les séries. Il utilise des couleurs terriennes, appauvries, presque dormantes. Mais le mouvement, la vibration de l’air sont les sources de ses grandes peintures que rien ne semble perturber.

                                                                                                  Hélène Bastenier - Espace 001

 

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